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PLASTIE ABDOMINALE

DÉFINITION

Les disgrâces qui affectent la paroi abdominale sont particulièrement mal ressenties et mal vécues.

Il convient de bien analyser les lésions et de savoir prendre en compte plusieurs paramètres : état de la peau, importance de la surcharge graisseuse, tonicité des muscles abdominaux, morphologie générale de la patiente ou du patient : on en déduira la stratégie la mieux adaptée à chaque cas.

Schématiquement, en présence d’une demande de correction chirurgicale de la paroi abdominale, deux cas de figures peuvent être observés :

  • soit une lipoaspiration abdominale sera envisagée isolément
  • soit avoir recours à une plastie abdominale ou abdominoplastie.

LES PLASTIES ABDOMINALES 

Chaque fois qu’il existe des lésions importantes de la peau, avec une distension notable, des vergetures nombreuses, voire des cicatrices, la lipoaspiration isolée sera insuffisante et il faudra recourir à abdominoplastie.

 

OBJECTIFS ET PRINCIPES 

Le but d’une plastie abdominale est d’enlever la peau la plus abîmée (distendue, cicatricielle ou vergetures) et de retendre la peau saine périphérique.

On peut y associer dans le même temps le traitement d’une surcharge graisseuse localisée par lipoaspiration et le traitement de lésions des muscles abdominaux sous-jacents (diastasis, hernie).

L’abdominoplastie la plus habituellement réalisée consiste à pratiquer l’ablation d’un large fuseau de peau, correspondant à tout ou partie de la région située entre l’ombilic et le pubis, selon un dessin adapté aux lésions. La peau sus-jacente, saine, située en règle générale au-dessus de l’ombilic, sera drapée vers le bas, de manière à reconstituer une paroi abdominale avec une peau de bonne qualité. L’ombilic est conservé et replacé en position normale, grâce à une incision faite dans la peau abaissée.

Une telle chirurgie esthétique laisse toujours une cicatrice plus ou moins longue et plus ou moins cachée, selon l’importance et la localisation de la peau lésée dont il a fallu réaliser l’ablation.

Le plus souvent, cette cicatrice est située au bord supérieur des poils pubiens. Sa longueur est prévisible avant l’intervention : le patient devra en être très clairement prévenu.

 En fin d’intervention, un pansement modelant est confectionné.

L’intervention se fera sous anesthésie générale et la durée varie entre 9O minutes et 2 heures, selon l’importance du travail à accomplir.

LES SUITES OPÉRATOIRES 

Il faut prévoir des pansements pendant une dizaine de jours après l’intervention. Le port d’une gaine de soutien est conseillé pendant 4 semaines, jour et nuit. Il faut prévoir un arrêt de travail de 2 semaines.

La cicatrice est souvent rosée pendant les 2 à 3 premiers mois, puis elle s’estompe, en règle générale après le 3ème mois et ce, progressivement, pendant 1 à 3 ans. Elle ne devra pas être exposée au soleil avant 6 mois.

La pratique d’une activité sportive pourra être reprise progressivement à partir de la 6ème semaine post-opératoire.

LE RÉSULTAT 

Il ne peut être jugé qu’à partir d’un an après l’intervention. Il convient en effet d’avoir la patience d’attendre le délai nécessaire à l’atténuation de la cicatrice et de réaliser pendant cette période une bonne surveillance.

En ce qui concerne la cicatrice, il faut savoir que si elle s’estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du (de la) patient(e).

Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une chirurgie importante et délicate, pour laquelle la qualité de l’indication et la rigueur du geste opératoire ne mettent en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections, voire de complications.

LES IMPERFECTIONS DE RÉSULTAT 

Ces imperfections concernent notamment la cicatrice qui est parfois un peu trop visible, adhérente, voire asymétrique ou ascensionnée. Cette cicatrice peut, dans certains cas, devenir élargie, épaisse, voire chéloïde.

L’ombilic peut être imparfaitement extériorisé et avoir perdu un peu de son naturel.

Ces imperfections de résultat sont en règle générale accessibles à un traitement complémentaire : ” retouche ” chirurgicale réalisée sous anesthésie locale ou anesthésie locale approfondie à partir du 12ème mois post-opératoire.